Un habitant sommé de cacher son bateau... installe une clôture avec un bateau dessiné dessus

© DR

Un résident du Minnesota, contraint par la municipalité de cacher son bateau stationné à côté de sa maison, a trouvé une solution pour le moins créative : faire peindre sur sa clôture le dessin d’un bateau encore plus grand.

L’affaire commence lorsqu’un voisin, « visiblement dérangé par la présence trop ostentatoire d’un navire sur roues », saisit la mairie pour exiger une mesure. Le règlement municipal, aussi flou que tatillon, stipule qu’« aucun bateau ne doit constituer une gêne visuelle dans le voisinage ».

Mis en demeure, le propriétaire, Mark Johnson, a donc installé la fameuse clôture imposée par la ville. Mais plutôt que de camoufler son embarcation, il a fait peindre dessus une reproduction grandeur nature... d’un autre bateau. « C’est plus esthétique, et techniquement, ce n’est pas un vrai bateau », explique-t-il, pinceau à la main.

Une victoire de la créativité sur l’administration

La mairie, prise de court, ne sait pas encore si la fresque constitue une infraction ou non. « Le texte de loi ne mentionne rien à propos des illusions d’optique », reconnaît un élu local embarrassé. « On va devoir créer une sous-commission sur les peintures maritimes de clôture. »

De leur côté, les voisins restent divisés. Certains trouvent l’initiative « géniale », d’autres estiment que la fresque attire encore plus l’attention que le bateau réel. « Avant, on voyait un bateau. Maintenant, on en voit deux », soupire un riverain.

Selon des rumeurs persistantes, le propriétaire songerait à compléter son œuvre avec un faux port de plaisance le long de son allée de garage. « S’ils veulent que je cache mon bateau, je vais leur donner l’impression d’habiter à Monaco », conclut-il fièrement.

G. Armand | l'Immunité.fr
Gérard Armand est directeur de la Rédaction de l'Immunité. Sociologue de formation, il a soutenu sa thèse de doctorat à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

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