Ce n’est qu’après avoir tiré sur trois « zombies » que M. Courtois, retraité lyonnais, a commencé à se demander pourquoi ils portaient des sacs de bonbons et sonnaient à sa porte.
M. Courtois, 72 ans, explique qu’il avait entendu parler de ces créatures par ses petits-enfants, grands fans de films américains. Depuis sa porte d’entrée, il a cru faire face à une véritable invasion. « L’un d’eux portait un masque ensanglanté, l’autre grognait comme dans The Walking Dead… Je n’avais aucune idée de ce qu’ils faisaient là ! », raconte-t-il.
Armé d’un fusil qu’il décrit comme « de défense personnelle », le retraité a ouvert le feu sur ce qu’il croyait être des zombies hostiles. Ce n’est qu’après le troisième tir que le doute l’a saisi : les assaillants tenaient des sacs de bonbons et lui répondaient en criant des choses incompréhensibles. « C’est là que j’ai compris… je crois qu’ils voulaient juste des friandises ! », admet-il, un peu confus.
Les pompiers et la police, rapidement dépêchés sur place, ont sécurisé les lieux. Aucun blessé grave n’est à déplorer, mais plusieurs enfants et M. Courtois ont été légèrement choqués. « Je pensais vraiment que c’était une attaque de zombies, pas une fête pour enfants… », explique le retraité.
La mairie de Lyon a publié un communiqué au ton pour le moins administratif, rappelant avec sérieux : « La municipalité rappelle que l’usage d’armes à feu contre des mineurs déguisés est déconseillé dans le cadre des festivités. Nous invitons également les citoyens à faire preuve de discernement et de prudence face à des comportements festifs non hostiles ». Un style qui contraste avec l’absurdité de la situation.
G. Armand | l'Immunité.fr
Gérard Armand est directeur de la Rédaction de l'Immunité. Sociologue de formation, il a soutenu sa thèse de doctorat à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).