Lors de sa première conférence de presse en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem a répondu aux questions des journalistes. L’occasion, pour la nouvelle ministre, d’annoncer — involontairement — la création d’une « Fête du Genre ». Une déclaration qui n’a pas manqué de raviver les polémiques.
Lapsus, fatigue ou révélateur inconscient ? Nul ne saurait le dire. En saluant le succès de l’opération « Sentez-vous sport » des années précédentes, la ministre a déclaré : « On s’appuiera sur cette semaine pour poser les jalons de ce qui pourrait être la Fête du Genre… je veux dire du Sport ! ». Une confusion sémantique qui a immédiatement suscité l’émoi.
Il n’en fallait pas davantage pour embraser les réseaux sociaux et mobiliser les partis d’opposition. Dans le tumulte, la mesure visant à promouvoir l’activité physique auprès des jeunes via les jeux vidéo est passée totalement inaperçue, éclipsée par la polémique naissante.
Plusieurs rassemblements sont d’ores et déjà annoncés. Selon Cédric du Rieu, secrétaire général de la Manif Pour Tous, il s’agit de « protester contre une dérive pro-gender devenue insupportable ». Un lapsus lexical devenu, en quelques heures, un symbole politique.
F. Pichard | l'Immunité.fr
Franck Pichard est journaliste et analyste politique, diplômé de l'Institut français de presse et de l'Institut d'études politiques de Paris.